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yochkoandco
Le site

Laurent Cokelaere

Etat-Civil :


Formations :

Neffesh-Music de 1979 à 1981


Enregistrements:

Trois morceaux bonus figurant sur la réédition CD de Ghilgoul


Sites Web:

www.myspace.com/lcokelaere


Dans quelles conditions avez-vous entendu parler pour la première fois puis rencontré Yochk’o Seffer?

J’écoutais les musiques dans lesquelles Yochk’o jouait, tout d’abord Magma puis Zao. J’ai découvert Neffesh-Music par l’intermédiaire de mon ami François Laizeau, et j’ai rencontré Yochk’o en 79, quand il m’a appelé pour participer à son groupe.

Dans quelles formations, outre Neffesh-Music, avez-vous joué à ses côtés et pendant combien de temps ?

J’ai joué avec Yochk’o de 79 à fin 81-début 82, essentiellement dans Neffesh Music, même s’il y a eu diverses formules. Il y a eu aussi l’idée du Numerik Orchestra, qui aurait même du s’appeler Zao Numerik Orchestra, autour de Yochk’o et Faton Cahen, mais il n’y a eu qu’un seul concert au théâtre de Suresnes en Février ou Mars 1980 ; il y avait Yochk’o et Alain Hatot au sax, Faton au piano, Bülent Atlioglu à la batterie, Steve Shehan et Klaus Blasquiz aux percussions, Frederique Gegenbach, Moricia Platon et Liliane Davis aux chœurs, Pierre Blanchard et Michael Nick aux violons. C’était un concert prometteur, dommage qu’il n’y en ait pas eu d’autres.

Comment s'est constituée la version de Neffesh-Music à la quelle vous avez participé ?

Je ne me souviens plus pourquoi Yochk’o se séparait des musiciens qui formaient le 1er Neffesh-Music, Lajos Horvat, Dominique Bertram et François Laizeau, mais Yochk’o a réuni 3 nouveaux musiciens, Michael Nick au violon, Bülent Atlioglu à la batterie et moi-même à la basse pour continuer l’aventure. On est partis sur le répertoire de Ghilgoul et quelques nouveaux titres qu’on façonnait ensemble, sous la direction de Yochk’o. On a pas mal répété avant le 1er concert, le répertoire étant difficile techniquement. Cette formule de Quartet a ensuite évolué, François Laizeau ou Jean-My Truong ont pu y jouer de la batterie, Dominique Bertram pour une formule très « terrienne » à 2 basses (!), Faton Cahen au piano, François Causse aux percussions, ou quelques autres saxophonistes (Bertrand Auger, Philippe Gisselman …) ont pu s’ajouter. L’ambiance était au beau fixe, bonne entente et respect de chacun pour les autres.



Neffesh-Music fin 1980 au RiverBop avec "Faton" Cahen


Comment avez-vous réussi à concilier l’approche écrite et le côté improvisé ?

Le rôle du batteur et du bassiste était assez écrit pour laisser la place d’improvisateur au violon de Michael ou au CP70 et au sax de Yochk’o.

Qu’est-ce qui caractérise la musique des formations dans lesquelles vous avez joué avec Yochk’o et sa musique en particulier ?

Comme se définissait Yochk’o lui-même : « je suis le fils spirituel de Bela Bartok et de John Coltrane » … sa musique était un mix de folklore hongrois, de musique classique de l’Est (Bartok, Stravinsky), de jazz débridé de la dernière période de Coltrane, souvent basée sur des riffs-ostinatos en mesures composées.

Comment se positionnait cette musique dans celles de l’époque ?

C’était une musique plus dure, plus intransigeante que le reste du Jazz-Rock de l’époque auquel elle était assimilée, Jazz-Rock qui devenait plus easy-listening…

Comment fut enregistrée la maquette de "Ob" en 1980 ?

J’imagine qu’il s’agit des titres que nous avons enregistrés pendant 1 ou 2 jours dans le studio d’un ami de Faton, quelque part dans le 18e arrondissement de Paris. Ce ne sont que des maquettes, des essais de nouveaux titres, ou le ré-enregistrement d’anciens comme Sifra. On retrouve certains de ces titres sur la version de Ghilgoul reparue chez Muséa.

Comment cette formation a-t-elle pris fin ?

Certainement parce que Yochk’o commençait à avoir pas mal de concerts avec le duo qu’il venait de former avec Faton (ou trio avec François Causse).

Y avait-il des morceaux plus difficiles à jouer que d’autres ? Des particularités dans votre jeu avec Bülent ? Et avec un deuxième bassiste comme Dominique Bertram ?

Sifra en 11/8, riff à tenir souvent pendant ½ heure !! à travailler en décontraction pour ne pas avoir de crampes … Bülent connaissait bien les rythmes impairs, il les jouait d’un manière mécanique et assez rigide, ce qui n’était pas un défaut, ça amenait une sorte de transe … François Laizeau jouait plus « avec » ses rythmes, plus jazz, c’était très agréable aussi … les riffs à 2 basses, souvent harmonisés en quartes, créaient un son implacable, c’était vraiment intéressant, surtout de partager ces parties avec mon ami, l’excellent Dominique Bertram.

Avez-vous participé aux concerts du Jazz Unité en juin 1981 ?

Oui, il y avait (je fais marcher ma mémoire !!) Yochk’o Seffer aux saxophones et au CP70, Michael Nick au violon, François Laizeau à la batterie, Dominique Bertram et moi-même aux basses, François Causse aux percussions, Philippe Gisselman et Bertrand Auger aux saxophones et Bruno Rousselet au basson (peut-être j’oublie un soufflant ??). Il y avait aussi Sylvie Lockwood et la femme de Faton en tant que récitantes et la sœur de celui-ci qui dansait … Il y avait aussi des peintures et des sculptures de Yochk’o exposées … Je me souviens qu’il y avait un système d’enregistrement dans ce club, est-ce qu’il a servi pour cette semaine de concerts ??? Je n’en ai aucune idée …

Laurent Cokelaere, décembre 2008, propos recueillis par Jean-Jacques Leca.

 

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